15.2.06

comme ça...

"Toi ma ville"

J'suis là, des vagues dans l'âme.
A ce fameux détour de rue
Où je t'ai rencontrée,
Tu me disais "Never",
Et moi je me pointais,
Même un peu avant l'heure:
8h30. grâce au dernier tram.

Ton terrier est le métro,
Le meilleur pour poser tes lapins,
Je suis tombé dans tes panneaux !
Alors, j'ai tracé jusqu'à ta porte:
Ouais, j'ai trouvé une perspective
Une qu'on imagine en plan,
Même pas triomphale en définitive !
Et du vent qui courbait tes passants.


Tu t'effaçait à force de ma traque.
Alors vite: j'ai mis mon auto,
Pour m'abandonner dans tes bretelles,
Et j'ai déboulé su' l'cardo.
Finalement, j'me suis trouvé égaré,
Et garé.
Une fois encore.
Pour ne pas me perdre,
J'ai semé mes semelles.
Et filé.


Avec toi, je me sens folle,
Je monte dans tes bus,
Je t'aime sans mur, sans ceinture.
Ceinture de chasteté
Chaste t'es ?
Toi qui laisse le premier
Venu fouler ton pavé,
J'arrive dans la rue Terrusse,
Et je dévale dans les rigoles
Jusqu'à l'église – rue soit louée !
Je connais ton visage au point du jour,
Je te connais à guichet fermé
Et pour toujours,
Je connais tes boulangères,
Tes commères aussi.
Je préfère tes boulangères.

Notre histoire en blanc,
Maintenant je vais m'asseoir,
Fatigué sur ton banc
D'essai… histoire de voir.

lb

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"histoire de voir..."

Cette ville c'est ça. Faire l'effort de lever la tête, de prendre à angle-droit au lieu de se laisser couler dans ses artères. Marcher le regard vertical, en funambule, toujours pousser plus loin à sa rencontre, dans ses plis où parfois se tasse la crasse des ans et des autres.